❤️Saint Valentin : 7 conseils pour apprendre à s'aimer

S'aimer s'apprend ! Rien n'est donc foutu ! Explications pour les célib' comme pour les couples !

🎯Spoiler : post exceptionnel ! C’est la Saint-Valentin, promis, je ne m’invite dans vos boîtes mails que le vendredi matin 7H01 pour Charly’s Kitchen ! D’ailleurs👇

L’amour de soi. Je rencontre cette problématique presque à chaque consultation dans mon cabinet. En ce qui concerne mon sujet, la diététique, mes patient-e-s sont en effet tenté-e-s d’agir sur, agir sur ce corps qui n’est “pas assez” ou “trop”.

Agir ? Moins et/ou mieux manger. Et faire de l’exercice physique.

Pourquoi pas ? Mais en cette Saint Valentin 2024, je vous propose un pas de côté, pour, soyons fou, apprivoiser cet amour de soi. Peut-être qu’à défaut de s’aimer toujours tout le temps, on peut commencer par cultiver notre auto-compassion. J’essaierai d’être court et concis.

L'auto-compassion et l'amour de soi sont des sujets de plus en plus étudiés en psychologie, car ils jouent un rôle crucial dans notre bien-être mental et émotionnel.

Hey, juste 751 publications pour l’année 2023 sur Pubmed, c’est pas de la gnognote !

1. Comprendre l'auto-compassion 👋 L'auto-compassion implique de se traiter avec la même gentillesse, préoccupation et soutien que l'on offrirait à un bon ami lors de moments difficiles. C’est un peu “tiens, quand ça tangue trop fort et que j’aimerais perdre du poids super vite avec des méthodes chelou, qu’est-ce que j’aimerais entendre de la part de cet ami?”. Kristin Neff, une pionnière dans la recherche sur l'auto-compassion, souligne l'importance de 3 composantes clés : la bienveillance envers soi-même, la reconnaissance de notre humanité commune, et une attention équilibrée (ni ignorée ni exagérée) à nos émotions négatives. Les études montrent que l'auto-compassion favorise la résilience et le bien-être émotionnel (Neff, 2003).
   

2. Adopter un dialogue intérieur constructif 🤝 Remplacer l'autocritique par un discours intérieur bienveillant et encourageant est crucial pour l'auto-compassion. A défaut, faire co-exister les deux voix. Et donner un haut parleur à la seconde ! 💫

   Exemple de la voix critique : “je mange équilibré trois jours et après y’a plus personne ! Je foire tout, j’ai pas de volonté !”

   Exemple de la voix constructive : “3 jours, c’est déjà cool. ça arrive à tout le monde de pas manger équilibré. Tu feras mieux demain, j’ai confiance en toi”.

   Hey, vous avez vu ? C’est pas la même chose qui se produit dans notre coeur, là, hein ? Des études suggèrent que le fait de parler de soi-même de manière plus positive peut réduire le stress et augmenter le bien-être émotionnel (Leary, Tate, Adams, Allen, & Hancock, 2007).
   

3. S'entourer positivement 🍀 : Les relations que nous entretenons influencent notre façon de nous percevoir. S'entourer de personnes qui nous soutiennent et nous valorisent peut renforcer l'amour de soi. Dans votre entourage, avec qui vous vous sentez libre d’échanger sans avoir peur de vous faire juger ? D’autre part, des études montrent que le soutien social est associé à une meilleure estime de soi et à une plus grande résilience face au stress (Lakey & Orehek, 2011).
   

4. Définir et respecter ses limites ⚠️ Savoir dire non et établir des limites saines est un acte d'auto-compassion. Cela montre que vous respectez vos besoins et votre bien-être, et peut-être que vous posez un postulat : vous être digne d’intérêt et il est important de respecter vos besoins, vos limites.

   Exemple concret : “Je te remercie de vouloir me resservir une troisième fois, ton plat était vraiment excellent, mais je t’avoue que je n’ai plus faim.” Simple. Efficace. ou “Je ne me sens pas en sécurité quand tu critiques le corps des autres devant moi”.

   La recherche indique que les personnes ayant des limites claires ont tendance à avoir de meilleures relations et une meilleure estime de soi (Neff & McGehee, 2010).

5. Pratiquer la tolérance à l'égard de ses erreurs ❤️‍🩹 Reconnaître que l'échec et les erreurs font partie intégrante de l'apprentissage et du développement personnel. C’est souvent très délicat pour les perfectionnistes ! Pour ceux-ci, l’erreur fait tâche d’encre et ruine le tableau. Ex : “j’étais bien partie, là, avec mon pokébowl bien composé, bien équilibré, et il fallu que je termine par… du sucré…” . Lorsqu’il apprend à marcher, le bébé ne commet pas d’erreurs… Il apprend ! Lorsqu’on s’essaie au vélo, idem ! Lorsqu’on tente une mode de vie plus équilibré… on apprend !
   Personnellement, je suis bien content qu’ Alexander Fleming, un biologiste, eut écarté sa boîte de Petri contaminée. Celle-ci contenait une moisissure qui avait dissous toutes les bactéries autour d’elle. Bam, en isolant un extrait de la moisissure, il identifia qu’elle contenait un puissant antibiotique, la pénicilline. Merci Alex ! Merci les “erreurs” ! Par ailleurs, adopter une attitude de croissance, où les défis/erreurs sont vus comme des opportunités de croissance, peut aider à réduire l'autocritique et encourager l'auto-compassion (Dweck, 2006).

6. Célébrer ses réussites 💥 Prendre le temps de reconnaître et de célébrer ses propres succès, même les plus petits, renforce l'estime de soi et l'amour propre. Cela peut être des “petites” réussites qui n’ont rien de “petit”.
   Exemples: “j’ai réussi à cuisiner plus de trois fois cette semaine”, “je me suis hydraté correctement aujourd’hui et j’ai arrêté de faire le chameau”, “j’ai bien pris mes médocs contre le diabète toute cette semaine”, “j’ai remis mon corps en mouvement aujourd’hui”, “j’ai scrollé que 20 minutes ce soir, je me suis couché plus tôt”.
   La recherche montre que l'appréciation de soi dans la réussite peut augmenter la motivation et le sentiment de compétence (Ryan & Deci, 2000).

7. Se déconnecter des comparaisons sociales 🤳 Les réseaux sociaux peuvent souvent conduire à des comparaisons négatives/désagréables avec les autres. Les filtres, la lumière, mais aussi les corps jeunes et musclés, plein d’énergie, qui carburent aux assiettes healthy et colorés CHAQUE JOUR. Hum, pour bien connaître les créateurs de contenus, je pourrais parler du “bonheur en ligne” pendant des heures ! Eux aussi sont parfois coincés dans un schéma :) . Omg, Facebook a eu 20 ans la semaine dernière. Oui oui, 2004. Ce qui me rappelle une étude, certes ancienne, mais pertinente pour illustrer mon point : celle menée par Chou et Edge (2012), intitulée "They Are Happier and Having Better Lives than I Am": The Impact of Using Facebook on Perceptions of Others' Lives. Cette recherche a exploré comment l'utilisation de Facebook affecte la perception qu'ont les utilisateurs de la vie des autres et comment cela peut contribuer à des sentiments d'envie et de malaise vis-à-vis de leur propre vie. L'étude a révélé que plus les participants utilisaient Facebook, plus ils étaient susceptibles de croire que les autres étaient plus heureux qu'eux et menaient une vie meilleure, ce qui, en retour, pouvait affecter négativement leur propre bonheur et satisfaction de vie. On pourrait transposer cela avec Instagram et Tiktok, clairement !

❤️Voilà, je ne fais pas plus long en cette Saint-Valentin. C’était une petite pensée, comprenant des exemples de diététique inclusive et comportementale, à destination des célibataires qui galèrent en ce jour de la Saint Valentin, et des couples, dont peut-être un des deux partenaires, traverse une problématique d’amour de soi.

Je vous dis, à vendredi 7H01 pour la prochaine édition de Charly’s Kitchen !